Candide au Châtelet !
A partir du lundi 11 décembre 2006, l'oeuvre de Léonard Bernstein débarque au Théatre du Châtelet pour 9 représentations exceptionnelles.
Quel rapport avec l'aviation me direz-vous ? aucun ... c'est beau, c'est simple comme un vol en Club World de British Airways !
Histoire
Quelques mois avant le phénoménal succès de West Side Story, Leonard Bernstein se lançait dans une œuvre ambitieuse inspirée du célèbre conte de Voltaire, Candide. Créé en 1956, cet ouvrage mêlant parodie et grand spectacle cherchait à faire passer un message de tolérance, dans une époque marquée par le maccarthysme. Ce chef-d’œuvre est aujourd’hui présenté dans une nouvelle version établie par le metteur en scène Robert Carsen.
Guest stars
Direction musicale : John Axelrod et Mise en scène : Robert Carsen
Décors : Micheal Levine
Costumes : Buki Shiff
Dramaturgie : Ian Burton
Lumières : Peter Van Praet
Candide : William Burden
Cunegonde : Anna Christy
Dr Pangloss, Martin, Voltaire : Lambert Wilson
Old Lady : Kim Criswell
Maximillian : David Adam Moore
Paquette : Jeni Bern
et l' Ensemble orchestral de Paris
Regard sur l’oeuvre par Lambert Wilson
J'ai découvert la comédie musicale à l'âge de 17ans, à Londres, en allant voir Side by Side by Sondheim, une sorte de medley des meilleures pièces de Stephen Sondheim. J'ai tout de suite vu le fossé entre ce que les français appellent -avec un certain mépris- la "comédie musicale ", et le véritable théâtre musical, tels que les anglais peuvent l'entendre.
Candide est une œuvre extraordinaire et unique ; une sorte de fresque qui connaît un incroyable temps de gestation, à hauteur de ses ambitions et de sa qualité. On ne compte plus ses moments inoubliables comme la fameuse ouverture, l'air de Cunégonde "Glitter and be gay", le chœur final ou encore la lamentation de Candide "It must be so", que j'ai d'ailleurs chantée dans tous mes récitals.
Il était donc grand temps qu'on découvre cette œuvre dans un théâtre à la dimension du Châtelet… et avec les moyens qui s'imposent : ce sera même la création parisienne d'une pièce dont le sujet même (le Candide de Voltaire) est pourtant intimement lié à sensibilité française.
Enfin, je suis particulièrement excité de travailler avec un metteur en scène de l'envergure de Robert Carsen. N'ayant hélas pas la tessiture pour chanter le rôle de Candide, je vais jongler avec les costumes pour interpréter une série de passionnants rôles de composition, parmi lesquels Pangloss, Voltaire, l'Indien, ou encore Martin le pessimiste…